mardi 24 novembre 2009

MALI-UEMOA : APPUI A L’INTEGRATION REGIONALE ET A L’HYDRAULIQUE VILLAGEOISE

MALI-UEMOA : APPUI A L’INTEGRATION REGIONALE ET A L’HYDRAULIQUE VILLAGEOISE
MALI-UEMOA : APPUI A L’INTEGRATION REGIONALE ET A L’HYDRAULIQUE VILLAGEOISE
24-11-2009
Le ministre de l'Économie et des Finances, Sanoussi Touré et son homologue de l'Énergie et de l'Eau, Mamadou Diarra, et le président de la Commission de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), Soumaïla Cissé ont signé, vendredi trois accords de don au bénéfice de notre pays.

Les deux premiers d'un montant d'environ 1,57 milliard Fcfa, participent de la mise en œuvre du Programme d'intervention du Fonds d'aide à l'intégration régionale des États membres de l'Uemoa.

Le troisième accord est le complément d'un programme d'hydraulique villageoise déjà engagé dans l'union, a indiqué le président de la Commission, notre compatriote Soumaïla Cissé.

Par cette série de conventions, l'Uemoa s'engage à prendre en charge la bonification partielle des taux d'intérêts de deux prêts accordés à notre pays par la Banque d'investissement pour le développement de la CEDEAO (BIDC) pour le financement des projets d'aménagement et de bitumage de la route Bandiagara-Bankass-Koro-Frontière du Burkina Faso (Route du poisson) et d'interconnexion des réseaux électriques du Mali et de Côte d'Ivoire.

Une enveloppe de180 millions de Fcfa est consacrée à la bonification partielle des taux d'intérêts du premier projet qui concerne l'aménagement d'un tronçon de 159 km du réseau routier prioritaire de la CEDEAO et de l'Uemoa. Ce projet permettra de rendre ce corridor praticable en toute saison et de dynamiser les échanges commerciaux avec le Burkina Faso.

La seconde partie de l'enveloppe - plus de 1,3 milliard Fcfa - touche au financement du projet d'interconnexion des réseaux électriques Mali-Côte d'Ivoire, un projet destiné à sécuriser et accroître l'offre en énergie électrique au Mali.

Le troisième accord signé concerne un domaine prioritaire dans l'atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), a rappelé Soumaïla Cissé. Il s'agit de l'eau potable. Ainsi, au regard de l'état d'avancement du Programme d'hydraulique villageoise de l'Uemoa au Mali, estimé à 90%, la Commission a décidé de réaliser 100 forages supplémentaires, a-t-il poursuivi.

Ces forages à motricité humaine seront réalisés par l'Agetier dans les cercles de Nioro et de Diéma pour un montant global de plus 1,165 milliard Fcfa. Ce financement fait suite à des actions déjà conduites par l'Agetier Mali dans les cercles de Douentza, Diré, Niafunké, Goudam, Gourma Rharous et Tombouctou pour un montant d'environ 3,11 milliards Fcfa.

Le président de la Commission de l'Uemoa a décrit ces différents programmes comme des leviers importants du développement du Mali, et une contribution au renforcement de l'intégration à la fois sous-régionale et régionale.

Soumaïla Cissé a rappelé que ces différents accords prolongent la longue chaîne de coopération entre notre pays et l'Uemoa. Celle-ci concerne, notamment la construction et l'équipement des postes de contrôle juxtaposés de Hérémakono pour plus de 5,2 milliards Fcfa. L’Uemoa est intervenue aussi dans l'Office du Niger pour plus de 11 milliards de Fcfa et dans l'Energie du Mali.

A O. DIALLO

L’Essor n°16576 du - 2009-11-24

vendredi 13 novembre 2009

AUDIENCE

RENCONTRE AVEC UN ARTISAN TOUAREG

AUDIENCE



AUDIENCE AVEC L'AMBASSADEUR D'ALGERIE AU BURKINA

mercredi 11 novembre 2009

Younoussi Touré : Un homme humble et dévoué à la cause de Soumaïla Cissé

Younoussi Touré : Un homme humble et dévoué à la cause de Soumaïla Cissé - 26/10/2009 09:21:00 22 Septembre
Younouss Touré, président de l'URD Younoussi Touré est né le 1er janvier 1941 à Niodougou (Cercle de Niafunké, Mali). Il a suivi ses études primaires et secondaires à Niafunké, à l'École des artisans soudanais, à l'École normale de Sévaré, à l'École normale de Katibougou et au lycée Askia Mohamed. Avant d'aller à l'Université de Dakar, où il décrochera son Diplôme d'études supérieures spécialisées en Sciences économiques (DESS) en 1969. Deux ans plutôt, il avait empoché une licence dans la même matière.

Il a, en outre, participé à des stages et séminaires de formation à la Banque de France, au Fonds Monétaire International, à la Banque Mondiale et dans diverses banques centrales africaines.
Rentré au bercail, l'enfant de Niodougou commence en 1969 sa carrière administrative par l'enseignement, à l'ex-ENA, comme professeur vacataire. Engagé ensuite par la Banque centrale du Mali (BCM) en 1970, Younoussi Touré gravit tous les échelons au sein de cette institution, jusqu'au poste de Directeur général (1983-1984). A partir de cette date, il se retrouve nommé comme Directeur national de la BCEAO pour le Mali. Il y restera jusqu'à sa nomination en qualité de Premier ministre, en juin 1992. Cette promotion est consécutive à la victoire de l'ADEMA-PASJ aux premières élections démocratiques du Mali. Son candidat, Alpha Oumar Konaré, étant devenu président de la République, avait jeté son dévolu sur Younoussi Touré, l'un des militants et grands bailleurs de fonds de la Ruche.

Sa mission était ardue, parce que le tissu économique venait d'être détruit, à la faveur de la chute de la dictature en mars 1991. Il lui revenait donc, à la fois, de restaurer l'autorité de l'Etat, de remettre l'économie sur les rails, de mettre en place les institutions de la République et de dialoguer avec le front social d'alors, en ébullition: les tontinards, l'AEEM, l'ADIDE, l'UNTM et l'Opposition, incarnée principalement par Me Tall et feu Tiéoulé Mamadou Konaté. Les besoins des populations étaient énormes et les ressources très limitées.

Face à la pression sociale, notamment à celle des élèves et étudiants du Mali, qui ont cassé et brûlé Bamako, y compris l'Hémicycle, le 13 avril 1993, Younoussi Touré fut contraint de rendre le tablier. Alors commencera pour lui une nouvelle carrière, au plan sous-régional. La même année, le voici Conseiller spécial du gouverneur de la BCEAO (1993-1995), puis Commissaire à l'UEMOA, chargé des politiques financières (1995 -2003).

Il quitte ensuite Ouagadougou pour Bamako et coïncide avec le départ de Soumaïla Cissé de l'ADEMA-PASJ. Ensemble, ils fondent l'URD, dont Younoussi Touré devient le président en juin 2003.

Le ministre Oumar Touré avait voulu le bousculer de sa présidence, lors du 2ème congrès ordinaire du parti, en avril 2008. En vain. Parce qu'il avait le soutien de Soumaïla Cissé, considéré comme le propriétaire de l'URD.

Ce dernier fait confiance à Younoussi Touré qui partage la même aire géographique (Niafunké) que son cadet de Goundam, réputé avoir même des ambitions présidentielles. Alors que le parti de la poignée de mains avait été créé pour les seules ambitions présidentielles de "Soumi, le champion". C'est, en tout cas, cette carte que Younoussi Touré joue à fond. Il est président du parti et n'a aucune ambition affichée pour Koulouba en 2012. Il travaille nuit et jour, de façon très discrète et efficace, à élargir la base du parti, dans la perspective de faire élire Soumaïla Cissé Chef de l'Etat en 2012.

Plein d'humilité, Younoussi Touré ne souhaite entreprendre aucune action qui pourrait, d'une manière ou d'une autre, porter ombrage à l'enfant de Banicane Narhawa. Il ne jure en politique que par Soumaïla Cissé. Tout ce qui n'est pas bon pour ce dernier est mauvais pour Younoussi Touré. Il se veut fidèle et honnête envers son cadet, qui dirige actuellement la Commission de l'UEMOA.
Younoussi Touré n'est pas simplement président de l'URD, il est aussi député de Niafunké depuis 2007 et, surtout, 1er Vice-président de l'Assemblée nationale.

Ceux qui connaissent Younoussi Touré le décrivent comme un homme sérieux, rigoureux mais peu généreux. Ce qui n'est pas étonnant de la part d'un banquier. Il est un homme respectueux et respectable, qui ne souhaite faire de mal à personne. Il partage d'ailleurs ce trait de caractère avec ATT.

Marié et père de 5 enfants, Younoussi Touré est également Grand Officier de l'Ordre National du Mali et Officier de la Légion d'Honneur française.
Chahana TAKIOU

GUINEE Intégration sous-régionale Visite d’une commission de l’UEMOA en Guinée

le globe: Intégration sous-régionale Visite d’une commission de l’UEMOA en Guinée
16-11-06 12:23
AUTEUR : A.FOULAH DIALLO
Une commission de l’union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) composée d’experts conduite par le président de la commission de cette institution, M. Soumaïla Cissé, a séjourné du 7 au 10 novembre 2006. Venue sur invitation du gouvernement guinéen, l’objectif de cette mission s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale d’intégration et de renforcement de la coopération avec les Etats de l’Afrique de l’Ouest. A ce titre, une série de séminaires d’information sur l’UEMOA a été organisée à l’intention des membres du gouvernement, le parlement, le secteur privé, le conseil économique et social et la société civile pour mieux cerner la nécessité d’appartenir à cette grande organisation sous-régionale en cette heure de mondialisation et de globalisation.
La rencontre avec les membres du gouvernement a été faite en présence des représentants des institutions financières internationales et des institutions spécialisées des nations unies. Après cette grande retrouvaille, les experts de l’UEMOA ont rencontré et travaillé avec les parlementaires guinéens à l’hémicycle rectangulaire. Les autres rencontres ont eu lieu dans un réceptif hôtelier de la place avec les représentants du secteur privé, le conseil économique et social, le Conseil National de la Communication et la société civile. Partout, la délégation de la commission de l’union économique et monétaire ouest-africaine conduite par le malien Soumaïla Cissé, a animé un séminaire au cours duquel les différents séminaristes ont examiné pendant des séances studieuses la connaissance des mécanismes de fonctionnement de l’UEMOA et les avantages liés à cette organisation. En effet, lors du lancement de ce séminaire, M. Soumaïla Cissé a tenu à souligner le rôle moteur de son institution dans le maintien d’une meilleure cohérence des actions au sein des Etats membres et la Guinée dans le cadre de la bonne gouvernance qui est le cheval de batail de l’UEMOA. Il a été question de développer les objectifs de l’organisation axés sur : la libre circulation des biens, des personnes et de droit d’établissement ; les reformes de l’Union en matière fiscale, douanière et commerciale ; le programme communautaire des infrastructures de transports routiers ; le programme de restructuration des entreprises et le programme qualité.

Au cours de ses rencontres, les experts de l’UEMOA ont développé avec minutie la stratégie collective de l’économie de l’institution, sa monnaie, son développement et voudraient accueillir la Guinée en vue de la construction de l’Afrique. De par sa politique économique, l’UEMOA s’assure de la supervision des politiques macro-économiques des Etats membres et sur l'harmonisation de leurs législations en matière économique. Mais aussi faire face aux graves déséquilibres macro-économiques éventuels préjudiciables à la stabilité de leur monnaie unique, le franc CFA. Et vise à lever les entraves liées à l'inadaptation du cadre juridique et fiscal de l'activité économique et à compléter la politique monétaire.

La Guinée de par sa position stratégique sous-régionale, de par sa géographie et surtout pour une même histoire partagée avec nombre de pays membres, reste un partenaire sûr et privilégié de cette organisation. C’est la main de l’UEMOA reste tendue à la Guinée. Malgré un environnement économique international difficile et un contexte sociopolitique régional parsemé de crises multiformes, les résultats des politiques macroéconomiques, des réformes et des politiques sectorielles mises en œuvre, depuis environ douze ans par l’UEMOA, les pays membres de l’UEMOA parviennent toujours à s’en sortir malgré leurs faibles moyens comparés à la Guinée où toutes les ressources minières ont pris rendez-vous.En effet, l’UEMOA a été créée par un Traité signé à Dakar, la république Sénégalaise, le 10 janvier 1994, par les chefs d’Etat et de gouvernements des sept pays francophones de l’Afrique notamment la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, le Bénin, le Niger et le Togo. Et son siège est au Burkina Faso.
Tout porte à croire que la Guinée, consciente du rôle qu’elle pourrait jouer au sein de la sous-région, a toutes les raisons d’appartenir à cette organisation. Aujourd’hui rien ne sert de s’attacher à une monnaie dont la dépréciation va crescendo. L’intégration de la Guinée au sein de l’UEMOA ne peut être que bénéfique pour le pays car, avec cette volonté du gouvernement guinéen à faire le ménage dans ses finances avec ce recouvrement forcé de deniers publics. En se soumettant aux impératifs du franc CFA et en misant sur une volonté sincère de tourner la page à la mal gouvernance, cette intégration permettra de mettre en valeur ses potentialités humaines, minières, agricoles et hydrauliques. Elle permettra surtout d’insuffler une meilleure gestion des fiances publiques en la débarrassant de la planche à billets qui est de l’avis de tous à la base de cet état de délabrement de la Guinée. Puisque la ZMAO tarde encore à voir jour, par la dureté des critères de conversance, aucun des pays membre n’arrivera à remplir toutes les conditions. Alors l’UEMOA devient une opportunité pour la Guinée et une valeur sure pour sortir de l’ornière. Les décideurs pensez-y !
A.Foulah Diallo

Intervention de Soumaïla CISSE

« Quel cadre pour les politiques agricoles, demain, en Europe et dans les
pays en développement ? »
Colloque des 27, 28 et 29 novembre 2006
organisé par Notre Europe, Pluriagri et FARM
Intervention de Soumaïla CISSE, président de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Afrique
(UEMOA)
29 novembre 2006
Je voulais commencer par une profession de foi et m’exprimer avec sincérité. Nous sommes ici
pour parler franchement les uns avec les autres. Sans honnêteté, il n’y aura pas de solution aux APE.
Je suis un fils de paysan. Parce que mon père a eu la chance d’aller à l’école, (ce qui ne fut pas le
cas de ses frères et soeurs), j’ai eu, moi aussi, la chance d’y aller. Je suis issu d’un village où, à mon
enfance, vivaient plusieurs centaines de personnes. Aujourd’hui, mon village s’est vidé. Il y a une école de
six classes que j’essaie tant bien que mal d’aider en envoyant des livres scolaires. Pourquoi un tel vide ?
Tout le monde aspire à l’électricité, à l’eau potable, en somme, tout le monde aspire à s’installer en ville.
L’aspiration des paysans, ce n’est pas de rester indéfiniment paysans.
Quelle agriculture voulons-nous pour demain ? Je n’ai rien à reprocher aux ONG, mais savez-vous
quelle est l’agriculture type ONG ? Exploitation de type A, exploitation de type B, de type C, telle culture
parce que le sol est ainsi, culture bovine ou asine parce que le sol est comme cela, etc. Mais, ce n’est pas
cela l’avenir ! L’avenir repose sur une agriculture moderne, plus compétitive, plus performante. Au Mali, j’ai
travaillé pendant huit ans dans une entreprise cotonnière : la CMDT [Compagnie Malienne pour le
Développement des Textiles]. Le rendement était de 1400 kg/hectare, aujourd’hui, il est à peine de 900
kg/hectare La productivité a terriblement baissé.
Quelle est notre vision de notre agriculture ? Quelle est notre vision de notre monde rural ? Allonsnous
contribuer à maintenir 70 % de nos concitoyens dans le monde rural ? Nous avons rompu avec
l’ancien système étatique. Aujourd’hui, nous avons des Etats différents. Il faudrait, alors, également rompre
avec le mode de production actuel. Nous avons des méthodes traditionnelles et nous sommes dans un
monde moderne. Il y a une rupture entre les forces productives et les rapports de production. Cette
question est fondamentale, et si elle n’est pas réglée, nous ne pourrons pas avancer. Au niveau des
élevages, il y a le même problème. Vous avez des vaches qui produisent un litre de lait par jour. Vous avez
un éleveur qui est fier parce qu’il a trois cents têtes de bétail. Il passe sa journée derrière ses bêtes, allant
de pâturage en pâturage. Mais comment gagne-t-il sa vie ? Il ne vend pas son lait, il ne vend pas la viande
de ses vaches. Il se croit riche mais il ne l’est pas.
Colloque "Quel cadre pour les politiques agricoles, demain, en Europe et dans les
pays en développement ?" – 27, 28 et 29 novembre 2006
Comment pouvons-nous arrêter cette manière de penser ? Comment régler ce problème ?
Certainement pas en nous plaignant. Je suis convaincu que même dans un pays comme la France, en
passant du quai d’Orsay à celui de Bercy, il est impossible de régler ce genre de problème. Pour ce faire, il
faut s’adresser directement aux entreprises.
Je suis allé en Bretagne, qui est la première région européenne en agro-alimentaire. Elle est plus
riche que toute l'UEMOA, c’est-à-dire les 8 pays de notre Union, réunis. Ses agriculteurs produisent quatre
milliards et demi de litres de lait. Ils viennent de relancer, avec leur secteur privé, le lait en Algérie. Ce sont
des gens comme cela qui nous intéressent. Le 22 janvier 2007, ils seront à Ouagadougou puis à Cotonou.
L’année prochaine, ils seront à Dakar et à Bamako. Soixante entreprises seront présentes. Elles ne
viennent pas nous faire la charité, elles viennent pour faire des affaires avec leurs homologues. Ce sont de
tels rapports qu’il faut instaurer, des échanges, comme il est dit maintenant « gagnant/gagnant ». Il faut
que les producteurs s’associent. Là, dans de telles associations, se trouvent les occasions intéressantes.
Je viens de Lomé, j’étais avec les représentants de soixante entreprises chinoises de différents
secteurs. Nous leur proposons de venir travailler avec nos entreprises.
Sur les APE, ce qui est important pour nous, c’est notre capacité de négociation. Et celle-ci est
faible Dans le sigle « APE », la lettre la plus importante est le « A » pour « accords ». La FAO demande :
quel en est l’objectif ? L’objectif est un accord qui sera signé.
Quelle est l'alternative aux APE ? Si les APE ne sont pas signés, qu’est-ce que cela va vraiment
changer pour nous en Afrique ? Les échanges à l’intérieur de nos régions représentent 12 à 13 % et le
reste des échanges se réalise avec l’Europe, de façon générale. APE ou pas, nous achetons à l’extérieur, et
ceci nous différencie de l’Union européenne. Nous sommes déjà dans un système qui est perverti, qui est
réorienté vers l’extérieur. Les APE devraient améliorer cela et nous permettre d’avoir plus de chances
d’accéder au marché. Nous avons insisté auprès de nos partenaires sur l’aspect du développement. Si celuici
n’est pas au rendez-vous, même si les frontières sont ouvertes, il n’y a pas de pouvoir d’achat, et les
gens ne commercent pas. Pour que le marché soit solvable, les gens doivent travailler. Ainsi, ils auront un
revenu et un pouvoir d’achat.
Les APE n’ont aucune chance de réussir si l’aspect développement est occulté, si dans les régions
les plus pauvres, les entreprises ne sont pas remises à niveau et si les problèmes fiscaux ne sont pas
réglés. La majorité de nos Etats tirent leurs principales ressources des droits de douane. Tant que les
réformes à l’intérieur ne permettent pas de trouver des ressources fiscales internes, il n’y aura pas de
solution, car les finances publiques des Etats s’écrouleront, et les situations ne seront pas soutenables. Les
APE ne sont pas pour autant une camisole de force.
Colloque "Quel cadre pour les politiques agricoles, demain, en Europe et dans les
pays en développement ?" – 27, 28 et 29 novembre 2006
Notre but dans notre zone est de continuer la dynamique qui existe, nous travaillons avec la
société civile, avec le ROPPA et d’autres, en vue d’améliorer cela. C’est d’ailleurs peut–être pour cela que
nous sommes un peu en retard, les autres disent qu’ils sont en avance, cela ne m’inquiète pas. L’important
est de savoir ce que nous voulons. Nous allons par ailleurs préciser nos objectifs en décembre lors de la
réunion à Ouagadougou avec nos chefs d’Etat et les Commissaires européens. Quand nous parlons de
développement, de transitions fiscales, de mise à niveau des entreprises, parlons-nous exactement de la
même chose ? Parlons-nous le même langage ? Je n’en suis pas convaincu.
En ce qui concerne l’agriculture, je suis d’accord avec le ROPPA. S’il y a un problème avec les tarifs
extérieurs, il faut le régler. Mais, avant, notre tarif extérieur commun, nos tarifs extérieurs étaient plus
élevés, et pourtant notre agriculture n’en a pas profité. Les problèmes de fiscalité ne suffisent donc pas à
impulser les investissements. Il doit y avoir certainement d’autres critères, peut-être plus attrayants
psychologiquement. Il y a la vision de ce qu’il faut et celle de ce qui se passe au quotidien, que les pouvoirs
publics se doivent de régler sans attendre que leur vision à long terme soit concrétisée.
Il y a deux aspects que Erik Orsenna a soulevés, notamment celui de la démographie. J’aimerais y
revenir. Avec une démographie galopante, il y a automatiquement une pression sur la production agricole.
S’il y a une pression, il y aura une pression des consommateurs et une pression en faveur de l'importation
de produits alimentaires moins chers.
L’agriculture doit donc sortir de sa dépendance et être beaucoup plus productive. Si elle est beaucoup plus
productive, elle libérera des bras. Il y a deux aspects sur lesquels il faut travailler. La démographie d’un
côté, et d’un autre la transformation de l’agriculture, pour que les bras qui vont se libérer n’aillent pas en
ville, ne connaissent pas le chômage, ne traversent pas la Méditerranée, ne viennent pas ici.
J’ai une belle phrase qui a été dite à Bruxelles : « Pour l’Afrique, continuer d’exporter des matières
premières est la plus mauvaise des gouvernances. La matière première vendue au Royaume-Uni à un dollar
le kilo, revient à l’Ouganda, après transformation, à 15 dollars le kilo. Qui aide qui ? Je considère que c’est
l’Ouganda qui subventionne votre café. Il en est de même pour le coton.
Aujourd’hui, les Chinois veulent des matières premières d’Afrique. L’exportation de matières
premières doit être incluse dans les critères de mauvaise gouvernance. »
Nous devons avoir une agriculture qui soit plus prospective. Aller à un niveau de transformation
suffisant pour pouvoir absorber cette main d’oeuvre supplémentaire. Nous n’avons pas besoin de 70 % de
la population pour nourrir l’Afrique. Il faut oeuvrer dans ce sens et pour ce faire, il faut agir sur la
démographie, sur la transformation des matières premières et sur la productivité.
Le deuxième aspect que je vais aborder, à l’instar de Erik Orsenna, est celui de la monnaie.
L’exemple que je cite concerne la CMDT où j’ai travaillé. En 1994, cette société qui était la plus importante
du Mali, qui réalise 15 % du PIB, 60 % des exportations a connu un déficit de 20 milliards de francs CFA.
Colloque "Quel cadre pour les politiques agricoles, demain, en Europe et dans les
pays en développement ?" – 27, 28 et 29 novembre 2006
L’année suivante, la même société avait 20 milliards de bénéfice. Tout simplement parce que la monnaie
joue un rôle de levier extraordinaire. Mais le problème est la bonne gestion de la monnaie. La parité fixe,
unique dans le monde, entre l’euro et le franc CFA doit être bien gérée. Autrement, nous risquons les
mêmes problèmes que la Guinée et le Zimbabwe avec l'inflation, qui est toujours néfaste aux plus pauvres.
Il s’agit donc d’un couteau à double tranchant. Il faut savoir comment négocier. Nous bénéficions de la
parité fixe, nous bénéficions de la garantie de convertibilité. Laquelle est la plus importante ? Nous faut-il
les deux ? Ce débat appartient aux économistes et aux monétaristes.
En ce qui concerne le tarif extérieur commun agricole, nous sommes ouverts à tout changement,
ce débat ne sera pas difficile à conduire.
Pour conclure, j’aimerais vous faire part de l’image tirée du livre de Hernando de Soto Le mystère
du capital : Pourquoi le capitalisme triomphe en Occident et échoue partout ailleurs ? Il utilise la
métaphore de quatre aveugles rencontrant un éléphant. Le premier touchant la patte croit qu’il s’agit d’un
arbre, le deuxième prenant la trompe pense qu’il s’agit d’un serpent, le troisième touchant la queue croit
qu’il s’agit d’une corde, le dernier touchant les oreilles s’imagine qu’il s’agit de voiles. Cette histoire
démontre que chacun est resté dans son coin. Pour résoudre les problèmes, il faut en faire une analyse
globale. Il n’y a pas que le problème du commerce ou celui de l’agriculture, il y a aussi l'éducation, la santé,
les infrastructures, la gouvernance, etc. S’il n’existe pas des services publics qui fonctionnent normalement,
un Etat qui oriente les choses, il n’y a pas de résultat positif. Il faut faire ensemble les choses.
Tout dernier point, je fais appel au philosophe français Edgar Morin qui dit que « dans une société
en évolution rapide, l’important n’est pas l’expérience accumulée mais l’adhérence au mouvement ».
Aujourd’hui, les choses bougent vite. Nous ne pouvons pas nous arrêter pour réfléchir à comment
nos grands-pères se sont comportés ou miser sur les clichés. En agissant d’une telle manière, nous
laisserons passer un train qui ne s’arrêterait plus.
Merci beaucoup.

Dans la perspective de son visa unique : Les partenaires internationaux appuient l’UEMOA - Malijet - L actualité malienne au quotidien - Mali - Infos Sports News Meteo Journal Jeux

Dans la perspective de son visa unique : Les partenaires internationaux appuient l’UEMOA - Malijet - L actualité malienne au quotidien - Mali - Infos Sports News Meteo Journal Jeux
Dans la perspective de son visa unique : Les partenaires internationaux appuient l’UEMOA
05/10/2009 03:43:00 Aurore
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Période intermédiaire avant l’avènement du visa unique, en 2011, la phase de reconnaissance mutuelle des visas délivrés par chaque État de l’UEOMOA est une réalité. Elle est définitivement entrée en vigueur, jeudi dernier, au même moment où les experts communautaires se concertaient pour asseoir les balises d’un meilleur accompagnement de la nouvelle donne, à savoir une application adéquate du Règlement N°08/2009 adopté par les autorités communautaires compétentes de l’UEOMOA en juin dernier.

Les cinq journées d’échanges à Bamako auront essentiellement été mises à profit, par les experts de l’espace communautaire, pour un enrichissement mutuel de leurs expériences respectives en maîtrise de trafic et de la sécurité transfrontalière. Mais outre la familiarisation avec le régime des visas et le mécanisme de contrôle des huit (8) membres de l’Union, la réunion préparatoire de la mise en application de la reconnaissance mutuelle a également servi d’opportunité pour découvrir et valider une panoplie d’acquis en matière de gestion de la période transitoire, d’ici à l’avènement du visa unique prévu pour 2011. Il s’agit, entre autres, les démarches engagées par la Commission de l’UEMOA auprès l’Union Européenne et Interpol, deux partenaires disposés à appuyer l’Union dans l’élaboration de son Système d’Information Communautaire sur les visas. Le premier partenaire se manifestera par un appui technique et financier dans le cadre du 10ème FED, et pourrait d’ores et déjà matérialiser ses intentions à travers la formation et la mise à disposition d’experts. Quant au second, son accompagnement fera très prochainement l’objet d’un accord avec l’UEMOA et va consister à conforter le Système d’Information Communautaire sur les visas par un accès aux bases de données et une intégration au système de communication mondial d’Interpol. Au regard de sa vocation à combattre la criminalité par une meilleure intégration des mécanismes de contrôle transfrontalier, l’adhésion de l’Organisation International de Police Criminelle au projet de visa unique de l’UEMOA se manifestera également par une formation des forces de Police des États membres de l’UEMOA.


Avec toutes ces balises et précautions, l’Union semble en définitive assez bien préparée pour la maitrise adéquate de la période de transit vers le visa unique. Le conclave des experts ainsi recommandé une mise en œuvre diligente des mesures sur la reconnaissance mutuelle, tandis que sont déjà lancés les appels d’offres pour la réalisation des études de faisabilité du Système d’Information Communautaire sur les visas et d’harmonisation des conditions d’entrée et de séjour dans l’Union. L’envol de suppression des frontières d’intégration est ainsi irrévocablement amorcé.
A. Keïta

Le visa UEMOA désormais en marche: Un bon point pour Soumaila Cissé - Malijet - L actualité malienne au quotidien - Mali - Infos Sports News Meteo Journal Jeux

Le visa UEMOA désormais en marche: Un bon point pour Soumaila Cissé - Malijet - L actualité malienne au quotidien - Mali - Infos Sports News Meteo Journal Jeux
Le visa UEMOA désormais en marche: Un bon point pour Soumaila Cissé
01/10/2009 09:24:00 22 Septembre
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Soumaila Cissé, président commission Uemoa On est encore loin de l'heure du bilan, mais il faut reconnaitre que depuis l'avènement de Soumaïla Cissé à la présidence de la Commission de l'UEMOA, en 2003, l'intégration est vraiment en marche. Le dernier jalon posé dans ce sens est la mise en route du visa UEMOA, dont la réunion préparatoire a eu lieu le 28 septembre, à l'hôtel Radisson de Bamako. Etaient présents à cette importante réunion tous les Etats membres de l'espace communautaire: Burkina Faso, Bénin, Togo, Côte d'Ivoire, Sénégal, Niger, Guinée Bissau et Mali. Ils étaient tous là pour participer à la pose du premier jalon du processus de création d'un visa unique pour les ressortissants d'Etats tiers.

"A compter du 1er octobre 2009, c'est-à-dire dans soixante-douze heures, la reconnaissance mutuelle des visas délivrés par les Etats membres entrera effectivement en vigueur, conformément au vœu des plus hautes autorités de l'UEMOA. Cette date symbolique amorce une première étape de suppression des frontières intra-communautaires. Dans cette optique, nos travaux favoriseront l'échange d'informations utiles à l'identification des visas délivrés par chacun de nos Etats" a déclaré le représentant de Soumaïla Cissé, Rui Duarte Barros.

Il a également fait savoir que les autorités maliennes "sont les artisans de ce grand chantier d'unification du territoire communautaire".

Auparavant, il avait relevé que cette rencontre se tenait au début du mandat du Mali à la présidence en exercice de la conférence des chefs d'Etats et de gouvernement de l'Union et que l'occasion était bonne pour louer les "efforts consentis en vue de l'amélioration du suivi des mouvements des personnes et l'engagement à faire de la libre circulation des ressortissants d'Etats tiers une réalité".

S'adressant aux participants, l'envoyé de Soumaïla Cissé les a exhortés à œuvrer à l'expérimentation complète de ce mécanisme de reconnaissance mutuelle, afin de faciliter le passage au visa unique.

"Cette volonté d'ouverture de notre espace au reste du monde sera une réalité, grâce à la coopération fraternelle, à la complémentarité et, surtout, à la solidarité. Nous comptons aussi sur cette solidarité régionale et sur l'intérêt pour nos Etats à rechercher, ensemble, les réponses adéquates aux questions sécuritaires, tout en œuvrant à la mise en application du visa unique" a-t-il expliqué.

Avant de préciser que "la rencontre de Bamako reste déterminante pour l'application de la reconnaissance mutuelle, qui doit conduire à l'adoption du visa unique. Elle constituera une nouvelle ère de notre processus d'intégration régionale. La volonté politique affichée par les plus hautes autorités de l'Union nous y convie".

Pour sa part, Mme Maïga Sina Damba, assurant l'intérim du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, a insisté sur le fait que la présidence malienne de l'UEMOA "se réjouit de l'initiative de cette rencontre et voudrait assurer la Commission de l'UEMOA de son soutien total et de sa volonté à appuyer l'application des résolutions qui en sortiront".
Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'intégration est vraiment en marche.
Chahana TAKIOU

Video About M Soumaïla Cissé, Président de la Commission de L’UEMOA situe les enjeux du 13e sommet des Chefs d’Etat... | Encyclopedia.com

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M Soumaïla Cissé, Président de la Commission de L’UEMOA situe les enjeux du 13e sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement

Quand l'Afrique de l'Ouest fournit du coton bio aux

LE MONDE | 11.07.09 | 15h04
Un petit pas, mais dans le bon sens. Pour Soumaïla Cissé, président de la commission
exécutive de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le partenariat mis en
place depuis plus d'un an entre la région Bretagne, des industriels du textile de l'ouest de la
France, et les cultivateurs de coton du Mali et du Burkina Faso, doit permettre de donner une
nouvelle tournure au soutien du coton dans la région, et plus largement au développement
économique.
Un élan qui a donné ses premiers fruits, avec la production de près de 1 500 tonnes de coton
graine à la fin de 2008, mais qui reste encore fragile. "Ce programme va au-delà d'un système
simplement fondé sur des subventions gouvernementales et une collaboration entre Etats trop
rigide. Il favorise plutôt les contacts directs entre acteurs économiques", explique M. Cissé.
La Bretagne et l'UEMOA ont investi 740 000 euros sur trois ans, de 2008 à 2010, afin de donner à
près de 5 000 cotonculteurs maliens et burkinabés, organisés en coopératives, les outils et le
savoir-faire pour cultiver du coton bio. Le programme est coordonné sur le terrain par l'ONG
suisse Helvetas, en collaboration avec des associations locales, à l'instar du Mouvement
biologique malien (Mobiom). La région Bretagne essaie, elle, de mobiliser les entreprises de
l'ouest de la France. Des marques de textiles comme Armor Lux, Ekyog ou Dolmen, ainsi que la
filature TDV, dont le siège est à Laval, intéressées de pouvoir sécuriser leur approvisionnement en
coton bio, s'engagent sur des volumes d'achats année par année.
"Le coton bio ne représente que 0,2 % de la production mondiale, mais la demande croît,
notamment dans le secteur du textile professionnel", note Grégoire Guyon, responsable des
actions de développement durable chez Armor Lux. "Ce n'est encore qu'un marché de niche,
renchérit M. Cissé, mais son développement peut aller vite."
APPROCHE EQUITABLE
Secoués par la crise économique et par la concurrence venant de pays comme l'Inde ou les Etats-
Unis, où les cotonculteurs sont fortement subventionnés, les cultivateurs africains associés à ce
programme y voient le moyen de s'assurer de meilleures recettes, plus stables. L'approche
équitable du programme amène les entreprises textiles à acheter environ 350 francs CFA (0,53
euro) le kilo de graines de coton bio, contre 170 francs CFA (0,26 euro) pour le coton
conventionnel.
Ne nécessitant pas l'achat d'engrais, le coton bio a pour autre avantage de permettre aux femmes
de travailler plus facilement que dans la filière conventionnelle, où les pesticides peuvent les
exposer à des substances nocives, notamment pour la maternité.
Mais le développement du coton bio au Mali comme au Burkina Faso reste fragile. Franck
Merceron, responsable du projet "coton bio" au Mali pour Helvetas, regrette la lenteur du
décollage de la production liée, entre autres, à la difficulté à convaincre les partenaires industriels
d'acheter des quantités importantes. Face à la crise, les entreprises textiles françaises veulent
aussi diversifier leurs sources d'approvisionnement, avec du coton bio d'Inde, par exemple. Ce
dernier est moins cher d'environ 70 centimes d'euro par kilo par rapport au coton bio malien ou
burkinabé de meilleure qualité.
Malgré ces premiers pas mal assurés, Alain Yvergniaux, président de la commission
développement économique de la région Bretagne, et Soumaïla Cissé veulent consolider leurs
efforts autour du coton bio dans l'ouest africain. Ils étudient la faisabilité de la création, en
Afrique de l'Ouest, d'un réseau de filatures qui donnerait un peu plus de valeur ajoutée à la filière
de coton bio locale.
Bertrand d'Armagnac
Article paru dans l'édition du 12.07.09.

KIOSQUE: Soumaila président

URD MALI - Union pour la République et la Démocratie: Soumaila président
Il n'est plus de notre ressort de dire qui est qui, qui a fait quoi, ou qui mérite le plus. Notre devoir, c'est de recommander que justice soit rendue. Et si cette justice doit être rétablie, bien entendu, le pouvoir doit revenir de droit à Soumaïla Cissé.











Parce que tout a été fait par sa propre formation pour entraver sa victoire en 2002, voire la détourner. Mais également, tout aura été entrepris pour confisquer tacitement cette même victoire en 2007, en le contraignant de ne pas briguer le suffrage des Maliens .

L'homme acceptera de s'effacer au profit de son ami de longue date, qui venait de décider de faire un second mandat. Après tant de sacrifices à son profit, si ATT ne favorise l'arrivée de Soumaïla en 2012, il ne fera rien pour l'empêcher. Au vu des forces en présence, nous ne voyons personne l'emporter sur Cissé lors de la présidentielle de 2012.

Ce capitaine des hautes finances est désormais aguerri pour se mettre aux commandes du bateau Mali avec plus de détermination et de rigueur. Il a les atouts pour redresser l'économie et consolider les sentiers ouverts par Touré. Nous n'oublions pas que certains projets du P.d.e.s. ont été ficelés sous Cissé, alors ministre de Finances.

Encore qu'à la régulière, personne ne peut le battre en 2012. Mise à part toute autre considération, Soumaïla incarne le type de dirigeant capable de rétablir l'autorité de l'Etat et de travailler de façon désintéressée. Il est suffisamment riche pour s'abstenir de piller les deniers publics. Et il n'y a pas meilleur que lui à pouvoir assurer les arrières d'ATT pour des raisons faciles à deviner.

Abdoul Karim Dramé*Journaliste indépendant*

Source: Le challenger du 24.08.09

mercredi 4 novembre 2009

Visite de travail de Soumaïla Cissé, président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA)

Visite de travail de Soumaïla Cissé, président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA)
03-11-2009
Le 3 novembre 2009, la ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, Marie-Josée Jacobs, a reçu une délégation de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) conduite par Soumaïla Cissé, le président de la Commission de l’UEMOA. Monsieur Cissé était accompagné par Jean-Luc Sénou, représentant résident de la Commission de l’UEMOA à Bruxelles, et François Akoko, conseiller technique du président de la Commission de l’UEMOA.

Les discussions ont notamment porté sur l’importance de l’approche régionale comme facteur permettant d’accélérer les processus de développement dans un ensemble de pays confrontés aux mêmes défis. Dans ce contexte, la ministre Jacobs a expliqué que sur base du nouveau programme gouvernemental, la politique de concentration géographique de la Coopération luxembourgeoise fondée sur l’indice du développement humain publié par le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), prendra à l’avenir aussi en compte des considérations relevant de l’approche régionale et de l’attention portée aux situations de fragilité.

La visite a été marquée par la signature d’un protocole d’accord portant sur un projet d’assistance technique à l’UEMOA dans le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC). L’apport du Luxembourg à la réalisation du projet s’élève à 900.000 euros sur une période de 18 mois. Le projet vise à élaborer une stratégie, un schéma directeur et un plan d’action pour la promotion des TIC en zone UEMOA et à renforcer les moyens et les compétences des services de la Commission de l’UEMOA. Un deuxième objectif du projet est la réalisation de l’état des lieux des TIC dans l’espace UEMOA et la définition des applications nécessaires à la mise en œuvre des actions spécifiques prévues dans ce secteur par la Commission de l’UEMOA.

Le président Cissé a remercié le Luxembourg pour son appui et souligné l’importance qu’il attache au développement des infrastructures dans l’ensemble des huit pays de l’UEMOA, en particulier dans les domaines de l’énergie, des transports et de l’agriculture.